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Pourquoi je n'achète plus en magasin

Il y a un an, a un moins près, j'ai arrêté la fast fashion. Pourquoi? Parce que j'aime le monde de la mode, et je veux qu'il change. 
Sous l'impulsion d'une de mes profs, j'ai lu "Une mode éthique est-elle possible" de Majdouline Sbai. Et ça a été une claque. Le monde dans lequel je voulais travailler était affreux, plein d'inégalités, et très polluant. Je n'étais pas aveugle à toute cette misère mais j'avoue, je m'étais voilée la face. 
L'industrie de la mode est la seconde industrie la plus polluante après celle du pétrole. 
Cela vous étonne? 
Moi, sur le moment oui. 
Je ne vais pas vous faire un résumé total du livre de Madjouline Sbai, mais je vous le conseille vivement. Surtout si vous aimez la mode, encore plus si vous voulez y travailler.

J'aime les fringues...

J'aime m'acheter de nouvelles pièces, faire du lèche-vitrine, et le plaisir d'enlever les étiquettes pour tout réessayer les fringues que je viens juste d'acheter. 
Je faisais les soldes, à l'assaut du petit prix sur le vêtement parfait. J'achetais déjà peu, mais sans réfléchir. Je pouvais acheter ce t-shirt H&M à 3euros, sans me dire qu'il avait été fait dans des conditions de travail minable, surement teint avec des produits toxiques dans le fin fond du Bangladesh. 
Ok, c'est triste, mais nous allons-nous priver d'acheter? 
Du haut de notre Europe occidentale, on peut se sentir à mille lieux des conditions de fabrication de nos vêtements. On a viré à la fast fashion, et comme son cousin la fast food, c'est ni bon pour nous, ni pour la planète. 
Il est temps de changer nos façons de s'habiller. On ne peut se soucier de la planète et occulter cette facette de l'écologie.

... Donc j'achète mieux

Je n'ai rien révolutionné, et je ne prétends pas être meilleure que tout le monde. Pour penser à mon impact environnemental, j'ai choisi 3 options: Je fais marcher le commerce circulaire, j'achète des marques éthiques et si j'en suis capable: je le couds.
Le commerce circulaire, vous achetez sûrement certaines pièces déjà via ce principe: Vinted, Leboncoin, et les friperies. Acheter de la seconde main, ça rend créatif. Fouiner dans les pendants des friperies, pour trouver le top parfait, la jupe pour cet hiver c'est un plaisir. La satisfaction qu'on a en essayant un vêtement trouvé au fond d'une boutique, il nous semble unique, et on a tendance a se pavaner avec. 
J'achète des marques éthiques, je me renseigne sur leur production etc... Certes, c'est plus cher. Mais économiser pour s'acheter ce pantalon canon, fabriqué dans de bonnes conditions, avec des tissus responsables, c'est tout aussi plaisant. Et puis, est-ce si cher? La Fast Fashion nous a fait oublié le prix d'un vêtement. Faire un vêtement ça prend du temps, et lorsqu'on paie correctement ses couturier(e)s, un pantalon ne coûte pas 10 euros. 
Je couds mon dressing. Avantage d'aimer la couture, on peut fabriquer ses pièces, dans des tissus qui nous plaisent et c'est chouette. On a une grande fierté à porter ses fringues homemade.  

Après 1 an

Comme dit plus haut, cela fait a peu près un an que j'ai décidé d'arrêter la fast fashion. Et je le vis bien. Je ne me suis pas sentie privée de quoi que se soit, j'ai même acheté des choses que je n'aurais jamais acheté autrement. Avec le commerce circulaire, j'ai pu m'acheter deux jeans dont un Levi's. Je me suis fabriquée un pantalon en lin, deux robes, un top et une jupe. Et j'avoue, j'ai craqué, et j'ai acheté une combinaison à Etam. 
Je crois que j'aime ces fringues plus que tout ceux que j'ai dans ma garde de robe. Mon Jean Levi's est devenu mon préféré, je le mets tout le temps. Récemment, j'ai acheté une jupe longue en laine verte sapin, très chaude, et qui me fait sentir comme Mary Poppins. Je me suis fabriqué un top rouge que je trouve dingue. Bref, je préfère ces fringues. 
J'achète pas forcément moins, mais j'achète mieux. Et ça change tout. 


Photo : @84lens

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